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#DésoJaiCoaching

Photo du rédacteur: Laurie AmathieuLaurie Amathieu

Le jour où ce type de phrase ne sera plus tabou marquera une avancée significative sur la vision du coaching en France. Dans mes différentes missions, je touche toujours du doigt à un moment donné ou à un autre cet aspect du coaching:

« Dis coach, si tu es là c’est que je n’y arrive pas hein ? Donc tu sais, si on pouvait garder ça entre nous… »


Chers coachés, j’ai deux bonnes nouvelles pour vous !



La première c’est que toute relation avec un coach étant confidentielle, le coach ne livre jamais qui il coache et sur quel sujet.


Cela fait partie de son éthique. Pourquoi l’ICF (International Coach Fédération) fait de l’éthique la première compétence du coach ? Parce que sans cela, le cadre de confiance entre le coach et le coaché n’est pas assuré, le coaché ne se livrera donc pas réellement, ne pourra pas faire le travail sur lui-même et le partager avec son coach.

Alors en dehors de la phrase qui peut sembler banale « cet entretien est confidentiel », elle permet avant tout au coaché de se sentir en confiance. C’est le socle et la condition sine qua none de la réussite d’un coaching. Donc si vous, coaché, vous ne souhaitez pas dire que vous suivez un coaching, alors cela ne sera pas connu.


Deuxième bonne nouvelle, oui si vous bénéficiez d’un coaching, c’est que vous rencontrez une difficulté et que vous n’y arrivez pas…et oui c'est une bonne nouvelle!


La culture française associe le fait de ne pas trouver la solution « seul.e » à une faiblesse, voire un échec. En France l’échec est mal vécu et mal perçu il faut bien le dire. Notre manière française de concevoir la réussite s'ancre dés l'école. Il s'agit de se contenter de suivre la norme, d'appliquer avec succès les consignes. L'échec n'a pas sa place, il est entouré de rouge visuellement dans les cahiers, accompagné d'avertissements parfois.

On est loin du "fail fast" de la culture américaine prônant le fait d'échouer rapidement pour en tirer des apprentissages et rebondir....vite. Pourtant de plus en plus d’articles, de littératures, de philosophes et d’entreprises prônent les vertus de l’échec; et là je vous renvoie vers l’excellent livre de Charles Pépin aux éditions Allary dont je vous livre une citation :

Il est des victoires qui ne se remportent qu'en perdant des batailles - énoncé paradoxal mais qui, je crois, contient quelque chose du secret de l'existence humaine.


Le premier chapitre de ce livre parle des échecs du monde sportif. Oui dans le monde du sport, il est acté qu'il faut perdre d'abord pour mieux réussir ensuite. Il est également acté qu'il faut un coach pour se dépasser. On n’imagine pas Rafael Nadal sans coach, ni l’équipe de France sans Didier Deschamps dont les analyses de management ont été décortiquées dans de nombreux articles. La comparaison avec le sport est d'ailleurs régulièrement utilisée dans les pays anglo-saxons où le coaching est largement développé.


Etre « bon » ne suffit pas pour être sur le podium, il faut être « excellent » et accepter de se remettre en cause pour progresser.


Il est temps de désacraliser le coaching en France !


Non être accompagné par un coach n’est pas une une honte mais démontre plutôt que l’entreprise croit en vous et souhaite développer vos compétences, vous accompagner dans votre connaissance de vous-même pour vous dépasser. Un collaborateur peut être fier de cet accompagnement surtout quand on sait que le coaching était jusque-là réservé plutôt aux cadres dirigeants et que son intervention se démocratise à toutes les lignes hiérarchiques.


Non vous n’êtes évidemment pas obligé de le dire mais cela m’interpelle aussi quand je croise des managers qui ne veulent pas que leur équipe soit informée. Cela mérite de se poser la question. Une des vertus est notamment de montrer que chacun, même le manager, doit se donner le temps de travailler sur lui et n’est pas parfait.

Bien sûr cela dépend du contexte mais si vous ne le dites pas, alors sentez-vous au moins fier de vous de suivre ce chemin et quand vous devez annuler une réunion, assumez le «DésoJaiCoaching ».



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